Fin 2021, Dunod me contacte pour me demander « si ça m’intéresserait de réaliser la biographie en BD d’un chanteur français mort depuis bientôt 30 ans », sans préciser le nom. Un petit tour sur le web, et le chanteur « mystère » se découvre.
Le sujet m’intéresse, je donne à l’éditrice mon accord de principe — mais elle ne confirme pas encore le chanteur. Elle propose d’abord mon nom à Pascal Boniface, et lui fait lire notre album sur Alfred Nobel. Il accepte de réaliser avec moi sa BD sur son cher Léo.
Pascal Boniface, avant d’être l’expert en géopolitique (fondateur et directeur de l’IRIS) que tout le monde connaît, a été et reste un fan absolu de Léo Ferré, qu’il place au sommet de la hiérarchie des grands chanteurs à texte français. Oui, plus haut que Brel ou Brassens. « Deux géants, un génie », m’a-t-il confié devant la fameuse photo où les trois sont réunis. Il l’a découvert adolescent, et en est resté marqué à vie. Grâce à lui, un square de Paris porte son nom — il aurait voulu que ce soit une avenue !
Se voir confier un tel projet est quand même vaguement effrayant. On est d’abord flatté, mais on mesure ensuite assez vite la responsabilité de rendre compte d’un bonhomme de cette envergure : une part entière (plus de 40 albums) du patrimoine de la chanson française et de la poésie à lui tout seul.
Et puis on se jette sans plus réfléchir dans son univers, on découvre la masse monumentale de documents amassés par des fans obsessionnels (http://leo-ferre.eu/) et par sa famille (https://leo-ferre.com/). Et surtout la variété et l’étendue de son répertoire — que je n’ai pas encore épuisé.
Dessiner Léo, c’est aussi faire un voyage dans le 20e siècle, traverser les guerres et mai 68. Je ne connaissais que le vieux lion à la crinière blanche de la fin de sa vie, je découvre le jeune homme gauche et maladroit de ses premières années. Ses rêves de succès (qu’il a attendu longtemps), ses déboires sentimentaux, sa rencontre avec la jeunesse à plus de 50 ans, son intégrité farouche, son amour profond et inconditionnel des animaux — qui l’entraînera jusqu’au drame.
Voilà, nous avons tenté de retracer sa vie aussi fidèlement que possible, sans exhaustivité bien sûr —nous n’avons que 120 pages. En adoptant son point de vue sur des épisodes marquants, parfois légers, révélateurs de sa personnalité.
https://www.dunod.com/lettres-et-arts/leo-ferre-ni-dieu-ni-maitre
Revue de presse
« C’est extra »
Laurent Ruquier – RTL
« Ce très beau livre explore toutes les facettes de la personnalité multiple de Léo Ferré »
La Dépêche du Midi Toulouse
» Un biopic écrit par un adorateur sans réserve, mais qui sait s’adresser au grand public. »
ActuaBD
« Le géopoliticien Pascal Boniface et le dessinateur montpelliérain Lukino lui rendent hommage en lui consacrant une très belle bande dessinée intitulée « Léo ni dieu ni maître ».
France 3
« le choix de la bichromie rouge et noir, permet de donner du corps à l’ensemble et rappeler ce côté anar, si cher à Ferré »
Planète BD